Promis au trône d'Ézeldor, le prince Cúchulainn ne ressemble pas du tout à son père, le roi Cochobar. À l'instar de sa sœur Épona, ses cheveux sont blonds comme les blés, couleur que l'on retrouve absolument pas chez les peuples humains de l'Iverindor, si ce n'est que dans la ville d'Argail, ou circulent de nombreux étrangers.

Ces particularités ont donné lieu à de nombreuses rumeurs, dont la plus persistante affirme que la reine Macha, aujourd'hui décédée, était en fait stérile et que le roi aurait fait affaire à la princesse Laurië du Malindor pour concevoir ses enfants. On dit que c'est la prêtresse Aife elle-même qui, grâce à une obscure magie druidique, aurait transféré les embryons fécondés dans l'utérus de la reine, sans que celle-ci s'en rende compte.

Quoi qu'il en soit, demi-elfe ou non, le prince Cúchulainn s'est rapidement montré un enfant prodigue, que ce soit au niveau du maniement des armes, de la fabrication d'œuvres d'art ou dans l'acquisition de nombreux langages. On dit qu'il parle aussi bien le gaélique, sa langue maternelle, que le quenya, le normand ou le commun des Royaumes.

De plus, comme c'est la tradition, Cúchulainn, a fait ses classes dans l'armée royale, en attendant de devenir roi. En d'autres temps, cela devait se résumer à un apprentissage léger, constitué d'inspections et de grandes manœuvres, lors principales fêtes de l'année. Mais l'évêque Palladius ayant convaincu son père d'unifier l'île d'Iverindor sous la bannière de l'Ézeldor, le prince est parti en campagne contre le Taurindor, dont il a vaincu l'armée.